Objet : planification du travail du samedi
Mme l'inspectrice du travail,
Par ce courrier, nous vous alertons sur le non-respect des règles de planification du travail du samedi de la part de la direction d’Arrivé UPEC.
En effet, la direction de Chavagnes a annoncé lors de la réunion extraordinaire de CE du mercredi 23 septembre son intention de faire travailler le samedi 26 septembre, qui plus est sans journée de repos programmée.
C’est en totale contradiction avec les délais de prévenance, et l’accord sur le travail du samedi du 29 octobre 2007 qui stipule : « Les organisations incluant le travail du samedi devront faire l’objet d’une programmation individuelle …Cette programmation devra être établie avec un minimum de trois mois d’avance »
Une fois de plus, nous déplorons que la direction considère les salariés comme la seule variable d’ajustement à la charge de travail. Au-delà du strict droit des salariés qui n’est pas respecté, c’est de leur vie familiale et sociale dont ne semble pas se soucier la direction. Effectivement, les salariés, dont parfois le seul lien avec leurs enfants est le week-end, qui ont une activité culturelle, sportive, ou tout simplement qui profitent de ces jours de repos hebdomadaires pour décompresser après une semaine de travail éprouvante se retrouvent ainsi dans une situation ingérable.
Les élus CGT s’opposent fermement à la programmation de ce samedi travaillé et refusent une flexibilité accrue pour les salariés dont les conditions de travail sont déjà fortement dégradées.
Nous vous sollicitons donc pour que cessent ces pratiques de la direction irrespectueuses envers les salariés.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Mme l'inspectrice du travail, l’expression de nos salutations distinguées.
à St-Fulgent, le 08 septembre 2009
Copie pour information : Inspection du travail
Objet : Grippe A/H1N1
Suite à la publication de la DGT, dans une circulaire du 3 juillet 2009, de préconisations à l’égard des employeurs en préparation d’une pandémie grippale dans les prochaines semaines, vous avez annoncé dans les réunions de CE une réunion de direction avec la médecine de travail le 08 septembre visant à établir un plan de continuité de l’activité ( PCA ) par site.
Tout d’abord, il est évident qu’il ne s’agit pas de se saisir de la grippe A pour instaurer un état d’urgence contre le droit du travail.
En droit administratif, une circulaire est « une note d’organisation interne à un service ». Dans le droit privé, elle s’efface donc devant le code du travail. Pandémie ou non, circulaire ou pas, l’employeur ne peut pas jeter les droits des salariés à la poubelle.
Si un plan de continuité d’activité est envisagé par l’entreprise, il va de soit que les représentants du personnel, dont le rôle est prépondérant, doivent être associés dans ces prises de décision. Les mesures de protection et leurs mises en œuvre devront être élaborées avec le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et les comités d’entreprise (CE) ou à défaut les délégués du personnel.
Les PCA ne doivent pas servir de prétexte à la direction pour assurer à tout prix l’activité de l’entreprise par une productivité et une flexibilité accrue. C’est au contraire l’occasion pour l’employeur de respecter son obligation de protection de la santé des salariés, et de ne pas dégrader d’avantage les conditions de travail des salariés non touchés par la pandémie.
Il est évident que si les conditions de travail durant une éventuelle pandémie venaient à représenter un danger grave et imminent pour les salariés, ceux-ci pourraient compter sur le soutien de la CGT pour faire respecter le droit de retrait.
Sur tous ces points, la CGT demande à la direction une concertation réelle, rapide, avec les organisations syndicales afin de protéger au mieux les salariés.
Recevez l’expression de nos salutations distinguées.
La CGT Arrivé
Concernant l’actualité de la vente du groupe Arrivé à LDC, le dépôt du dossier a été remis le 28 Août à l’autorité de la concurrence qui l’a jugé recevable. L’autorité de la concurrence, dont l’autorisation conditionne ce rachat, va étudier le dossier pour vérifier s’il n’y a pas d’abus de position dominante de la part de LDC.
Une réunion nationale de négociation de la branche volaille regroupant des représentants patronaux de la Fédération des Industries Avicoles et les organisations syndicales s’est tenue le jeudi 03 septembre.
En sortant de réunion, nous en avons profité pour demander des informations au DRH de LDC concernant Arrivé.
Celui-ci s’est contenté d’indiquer que le dossier suivait son cours. Aussitôt, le DRH de Gastronome a répliqué :
« Il n’y a rien de fait ».
Si, en façade, le patronat sait s’entendre pour réduire les droits des salariés de leur industrie au minimum, en coulisse, les requins capitalistes s’étripent pour le Groupe Arrivé, quitte à le mettre en pièces avec ses salariés.
L’autorisation de l’autorité de la concurrence, vu la position forte des deux groupes sur certaines activités peut s’avérer difficile à obtenir.
Cession d'actifs industriels ? Cession de marques ? Il se peut que les deux groupes doivent modifier leur copie dans les mois à venir alors que les autres volaillers, dont Gastronome, font pression sur les organismes d'Etat pour retarder au maximum l'échéance.
Au moment de l’annonce du rachat, les déclarations officielles des dirigeants de LDC et d’Arrivé garantissaient le maintien du groupe Arrivé et de ses usines.
Qu’en est-il aujourd’hui de ces beaux discours pour l’avenir de l’emploi des salariés ?
Tous ensemble, soyons vigilants pour que les emplois soient maintenus au sein du groupe Arrivé !
La direction a donné quelques informations concernant l’activité pour la fin de l’année :
Abattoir dindes
Alternance 58000 / 60000 jusqu'à la rentrée
53000 ensuite jusqu’à la fin de l’année
Abattoir poulets
175000 / 180000 jusqu'à semaine 40
Promo de 135000 pièces annulée par Gallec
Le samedi 10 octobre qui devait être travaillé est annulé (avec réserve)
Promo de poulets (25000) annoncée en septembre la semaine 37.
Rentrée inférieure a ce qui avait été prévue
Jonglage entre les deux abattoirs de St Fulgent et Les Essarts pour essayer de maintenir l’activité.
Poursuite des essais d’abattage aux Essarts de labels et poulardes
Pour vos élus CGT, la convocation d’une réunion extraordinaire, seulement une semaine après la dernière réunion de CE, pour annoncer une soudaine baisse d’activité ne peut qu’être inquiétante.
Quelle est la stratégie voulue par la direction ou notre futur employeur ?
Que nous cache les essais d’abattage de labels et poulardes sur Les Essarts ?
Que signifie la spécialisation par site voulue par LDC ?
Devant les inquiétudes et le manque d’informations de la direction, les élus CGT resteront vigilants quand à l’avenir des emplois des salariés.