Objet : situation service fabrication UPESH
Mr le directeur,
Nous sommes informés de la situation du service fabrication.
Le 10 Janvier, le service fabrication a embauché plus tôt à 11h10 pour une formation et prendre ensuite la relève de l’équipe du matin à 11h30.
Logiquement, les salariés pensaient débaucher plus tôt. La hiérarchie leur a annoncé vers 14h une débauche à 20h.
Face au mécontentement des salariés, la direction les a menacés de sanction s’ils débauchaient plus tôt.
Les salariés ont débauché à 19h45.
Le vendredi 13, la direction les a informés qu’ils seraient convoqués individuellement à un entretien pour une éventuelle sanction.
L’entreprise est certes sous un système de modulation mais qui doit prévoir des périodes d’activité fortes et basses. Ce n’est pas appliqué avec des horaires prévus de 40 h à longueur d’année. De plus, la convention collective dans son Annexe VI « Durée du travail » Chapitre 2 article 2-c stipule que « Les plannings prévisionnels hebdomadaires de travail sont communiqués au personnel 7 jours à l'avance. L'entreprise, en fonction des aléas (techniques, sanitaires, par exemple) ou de la conjoncture (amplitude des commandes, par exemple), peut réviser le planning prévisionnel, dans un délai qui ne peut être inférieur à 3 jours. ». L’article L3123-24 du code du travail précise « La convention ou l'accord d'entreprise ou d'établissement ou, à défaut, la convention ou l'accord de branche étendu prévoit les contreparties apportées au salarié lorsque le délai de prévenance est inférieur à sept jours ouvrés. », ce qui n’est jamais respecté.
Les salariés subissent une charge de travail élevée depuis des années en étant la seule variable d’ajustement et le non-respect de leurs droits. Et aujourd’hui la direction, comme seule réponse à un mécontentement plus que légitime les menace de sanction disciplinaire.
Pour une entreprise qui se targue d’un management responsable et bienveillant, porteur des bonnes pratiques de management LDC, dans un souci d’apaisement du climat social, nous vous demandons de renoncer à une convocation disciplinaire et de respecter enfin les salariés en tant que personnes.
Dans l’attente d’une évolution favorable de cette situation, nous vous prions d’agréer, Mr le directeur, l’expression de nos salutations distinguées.