Mme l'inspectrice du travail,
Nous tenons par ce courrier à vous alerter sur des faits qui se sont passés à l'usine des Essarts le lundi 05 janvier 2009.
En effet, ce jour là, la débauche pour l'atelier de découpe était prévue à 21h15 pour l'équipe d'après-midi. Or, suite à une panne survenue dans la matinée, le chef d'équipe a demandé aux salariés s'ils acceptaient de débaucher vers 22 heures. Les salariés ont refusé. Vers 20 heures, le chef d'équipe leur demande de débaucher à 21h30 et menace de sanction ceux qui partiraient à l'heure indiquée sur le planning, soit 21h15.
De plus, Mr Bourhis, directeur de l'usine, est venu personnellement dans l'atelier, et est resté jusqu'à la débauche pour être bien sûr que par sa présence, aucun n'oserait quitter son poste de travail avant.
Les salariés ont toujours répondu présents en cas de difficulté quelconque mais ne comprennent pas la pression exercée par Mr Bourhis.
Pour la CGT, nous déplorons cet abus de pouvoir, le manque de confiance et de respect envers les salariés, à qui on demande toujours plus sans aucune reconnaissance.
Mr Bourhis serait-il nostalgique de l'époque de Germinal, une époque bénie pour le patronat où les droits des salariés n'existaient pas.
Si cela ne suffisait pas, dorénavant sur les plannings, une phrase indique aux salariés qu'ils n'ont plus le choix et qu'on peut les faire débaucher au delà de l'heure affichée. La CGT tient à préciser, que selon la convention collective « le personnel ne peut être occupé que conformément aux indications d'un horaire précisant, pour chaque journée, la répartition des heures de travail fixant les heures auxquelles commence et finit chaque période de travail ».
Nous souhaiterions donc votre intervention pour régulariser cette situation.
Vous souhaitant bonne réception de ce courrier, nous vous prions d'agréer, Mme l'inspectrice du travail, l'expression de nos salutations distinguées.