30 octobre 2008
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Il a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour harcèlement sexuel. Il poursuivait une employée de ses assiduités.
Un jour, il lui frôlait les seins, Un autre, il avait la main baladeuse au niveau des fesses. À chaque passage dans les allées de cet atelier de conditionnement du Bocage, il s'arrangeait pour frôler en douce sa victime. Il avait même fini par lui demander son numéro de portable. Le chef d'atelier, un homme de 52 ans, bien de sa personne, marié, avait fini par devenir le cauchemar quotidien de cette jeune femme aux yeux rougis, au premier rang de la salle d'audience : « Pourquoi avez-vous attendu trois ans avant de porter plainte ? «, lui demande le président Bury. « Je n'osais pas. Ça coinçait. Et puis j'ai fini par porter plainte, pour que les autres filles ne subissent pas la même chose que moi ». Son tourmenteur aux doigts furtifs a un casier vierge mais a déjà eu un coup d'avertisseur. Il a déjà dû venir, quelque temps plus tôt, s'expliquer devant le comité d'entreprise pour un comportement similaire sur une autre jeune femme. On en était resté là. Droit dans ses bottes, le chef d'atelier nie tout en bloc à la barre : « Elle veut se venger car je lui faisais souvent des remarques sur son travail ».
Le substitut du procureur, Ahmed Chafei, n'est pas très convaincu et demande six mois d'emprisonnement avec sursis : « Vous avez un système de défense rudimentaire qui consiste à tout nier en bloc ». La défense, par la voix de Me Antoine Iffenecquer, riposte : « Je défie le tribunal de trouver le moindre élément matériel de harcèlement sexuel ». Me Isabelle Blanchard, qui soutient la salariée, élargit l'affaire : « D'autres ont voulu parler, mais elles ont eu peur pour leur emploi. C'est comme le harcèlement moral, on n'ose pas ».
Le tribunal a finalement condamné le chef d'atelier à deux mois de prison avec sursis et à verser 2 600 € de dommages et intérêts à sa victime.
Le substitut du procureur, Ahmed Chafei, n'est pas très convaincu et demande six mois d'emprisonnement avec sursis : « Vous avez un système de défense rudimentaire qui consiste à tout nier en bloc ». La défense, par la voix de Me Antoine Iffenecquer, riposte : « Je défie le tribunal de trouver le moindre élément matériel de harcèlement sexuel ». Me Isabelle Blanchard, qui soutient la salariée, élargit l'affaire : « D'autres ont voulu parler, mais elles ont eu peur pour leur emploi. C'est comme le harcèlement moral, on n'ose pas ».
Le tribunal a finalement condamné le chef d'atelier à deux mois de prison avec sursis et à verser 2 600 € de dommages et intérêts à sa victime.
Marc LAMBRECHTS.
Ouest-France