" La solidarité est notre force"
Communiqué de Presse du 4 mai 2010 de la C.G.T - CFE/CGC. FRALIB GEMENOS
Une nouvelle négociation s’est déroulée hier au 57ème jour de grève, à la DDTE à partir de 20h00 sous l’égide du médiateur désigné par le Préfet.
De toute évidence, la Multinationale UNILEVER et ses alliés politiques craignent la question essentielle que nous posons dans notre lutte, celle d’une plus juste répartition des richesses créées par les salariés.
Cela est bien normal, car c’est à partir de cet éclairage-là que tous les sacrifices qui sont demandés aux salariés, au nom de la crise, ou au nom de l’intérêt général n’ont plus aucun sens.
Tout ce qui est pris dans la poche des travailleurs va dans celles de ceux qui nous font la leçon se versent des salaires indécents, s’octroient des parachutes dorés, spéculent en Bourse contre les États.
Pour s’accaparer l’argent, valets de luxe et Actionnaires broient les hommes, les femmes et les enfants, broient les vies ici et ailleurs, partout dans le Monde.
Depuis des décennies, ils récupèrent la totalité des richesses créées par les salariés du Monde entier, n’ont de cesse de faire croire qu’il se passe l’inverse, que l’on serait des « coûts salariaux ».
Ils nous contestent le droit de vendre notre force de travail, ils veulent réduire au maximum le salaire direct et le salaire différé (Retraite, protection sociale, transport) en échange de quelques miettes sur les bénéfices.
Bénéfices que, avec l’aide de cabinets conseils et d’appuis politiques très larges, ils s’efforcent d’éloigner le plus loin possible de l’endroit où les richesses sont réellement créées, là où l’impôt est le moins élevé. Unilever spolie le peuple français et le fisc de 67 millions d’euros par an.
Ils veulent faire croire, convaincre, que c’est eux qui créent les richesses et veulent avoir le droit d’en disposer librement.
C’est très certainement ce qui explique que, s’agissant de Fralib Gemenos, les dirigeants osent, sans rougir, diffuser partout l’idée que nous aurions des salaires au-dessus de la moyenne. Le salaire annuel du PDG UNILEVER Monde était, en 2008, de 4,740 millions d’€uros, soit mensuellement 393 500 €, soit 273 fois le SMIC.
Bien qu’ils accaparent la quasi-totalité des richesses, il n’y aurait donc, à leurs yeux, aucune raison sérieuse qui fasse que les 80% de salariés de Fralib soient en grève. C’est certainement cela qui explique les privilèges qu’ils s’octroient, leur arrogance va jusqu’à leur faire imaginer qu’ils détiennent la vérité de ce qui est juste ou pas.
Ainsi, ils espèrent naviguer sur un océan sans tempête en diffusant l’idée que quand ils sont trop pauvres, trop mal payés, les salariés ne peuvent pas se mettre en grève pour exiger le droit de vivre dignement et que ceux qui ont les moyens de le faire devraient avoir la dignité de s’abstenir par respect des plus pauvres. Ainsi, ils pourraient eux dormir tranquille sur leur matelas de billets.
C’est cette idéologie qui veut opposer les salariés entre eux que diffusent largement les médias au service de ceux qui payent la publicité.
Pour ce qui nous concerne, forcés par la dégradation constante de nos conditions de vie et de travail, nous avons choisi d’investir une partie de notre participation dans le droit à la dignité, pour une meilleure répartition des richesses dont nous démontrons que notre part ne cesse de diminuer depuis 20 ans.
Depuis 9 semaines, nous nous battons avec beaucoup de détermination face à la multinationale. Réunis en assemblée, nous avons bien mesuré cette situation.
Nous avons pris en compte ce que l’on a réussi à faire bouger, et contraint la direction à de premiers reculs et à revenir autour de la table de négociations. La direction haineuse et méprisante qui par son comportement porte l’entière responsabilité de ce conflit est totalement disqualifiée.
Nous sommes conscients que la multinationale a voulu ce bras de fer et nous l’avons relevé.
En mesurant le niveau exceptionnel de la Solidarité qui s’est organisée autour de notre lutte, tout ce que l’on a fait bouger sur les questions soulevées.
Nous faisons de la question de notre Unité, de notre Solidarité, le maillon solide de notre lutte. Dans le respect de ces engagements, nous avons voté à l’unanimité la poursuite du bras de fer engagé depuis 58 jours (9 semaines) sur les salaires et la dignité, sous d’autres formes à l’intérieur de l’entreprise.
Hasta la victoria siempre !
SOLIDARITE FRALIB
Intitulez vos chèques « Solidarithé Fralib » et adressez les à : « Syndicat CGT Fralib SU,
500 avenue du Pic de Bertagne 13420 GEMENOS »
http://www.cgt-unilever-hpc-france.com
Rencontre avec les salariés de Fralib
http://www.dailymotion.com/video/xd...
source : www.millebabords.org