Ils sont jeunes, exercent des métiers pénibles et sont souvent payés au Smic. Ce sont les saisonniers. Si le tourisme est un moteur de la croissance pour le département, ces employés sont certainement les rouages qui le font fonctionner.
Hier, les membres de la CGT ont distribué des tracts dans la rue piétonne, sur le marché et le remblai. Ils sont allés à la rencontre des gens pour les alerter sur la précarité de ces emplois que l'on connaît mal.
En France, ils sont deux millions à travailler en tant que saisonniers. Des contrats à durée déterminée présents dans l'agro-alimentaire, le tourisme ou la grande distribution.
Selon la CGT, la Vendée est le département qui recourt le plus à l'emploi saisonnier. C'est aussi le deuxième à accueillir le plus de touristes.
« En 2012, en Vendée, sur 20 300 intentions d'embauches 57,6 % sont des emplois saisonniers », explique Nicolas Rouger, secrétaire général de l'union départementale CGT Vendée.
Des postes répartis principalement dans le secteur des services, de l'agriculture, de l'industrie agro-alimentaire et du commerce.
Le syndicat va à la rencontre des jeunes à la sortie des universités et des lycées, mais pas seulement. L'emploi saisonnier concerne aussi les personnes au chômage ou les intérimaires. « Jusqu'à il y a deux ou trois ans, les saisonniers étaient surtout des jeunes. Aujourd'hui on propose aussi ce genre de contrat aux seniors. »
Des abus dans les entreprises
La CGT souhaite dénoncer les abus des patrons. « Certains travailleurs n'ont pas de contrat ou effectuent des heures supplémentaires non rémunérées. » Face à ces situations, la CGT rappelle l'existence d'un code du travail et de conventions. « On peut être employé précaire et avoir des droits quand même. »
Pour améliorer ces conditions de travail, la Confédération propose diverses solutions. « Nous souhaitons que les saisonniers puissent bénéficier d'un contrat spécifique à durée indéterminé. »
Les saisonniers auraient le droit à un emploi maintenu tout au long de l'année, en CDI.
Le syndicat veut aussi mettre en place une protection sociale avec des droits à la retraite et définir juridiquement la notion de saisonnalité, jugée trop floue.
Nicolas Rouger souligne des avancées qui ont déjà été réalisées dans ce secteur.
Le problème du logement pour les saisonniers par exemple. Aux Sables-d'Olonnes, les dortoirs du lycée professionnel Éric-Tabarly accueillent les saisonniers pendant l'été.
Une réalisation qui permet d'améliorer un peu plus les conditions de travail de ces employés.
source : ouest-france.fr